Vous êtes ici : Accueil > Patrimoine - Tourisme > Historique > L'histoire du village
L'histoire du village
Il existe peu de documents sur notre village.
Les premières traces historiques de Moussy remontent en 1110. A cette époque, le village s'appelle Monceiacum et les habitants vont dépendre de l'abbaye de la Charmoye. Abbaye Cistercienne, fondée en 1167 et située sur le territoire de l'actuelle commune de Montmort Lucy
Vers 1222, le nom évolue vers celui de Muissi et de petites habitations apparaissent aux Conardins, la Loge Pinard ou encore la Loge Turbanne.
Le Cubry alimente un moulin à écorces et un moulin à tanner. Le centre se trouve alors au Mont d'or.
1213 : Monceiacum |
1262 : Moisiacum |
1394 : Mussy |
1222 : Muissi | 1300 : Muissy | 1404 : Moissy |
1237 : Moisseium | 1308 : Mouissi | 1428 : Moinssy |
1252 : Moussi | 1362 : Moisy | 1665 : Mousy |
1252 : Mossi - Moissi | 1381 : Mourssy | 1673 : Moyssy |
dictionnaire topographique du département de la Marne 1890
En 1706 Moussy fait partie de la paroisse "Montfélix-Chavot-Moussy" appelée paroisse Saint Martin de Montfélix.
Le hameau de Montfélix va peu à peu disparaître des écrits et s'individualisent ainsi nettement Moussy et Chavot.
En 1789, Moussy qui était compris dans l'élection d'Epernay, dépendait, au point de vue spirituel, de la paroisse de Montfélix. Pour les enterrements, par exemple, les villageois empruntent un chemin bien nommé "chemin des morts" qui mène au cimetière situé sur le flanc droit de l'église Saint Martin.
Une rivalité entre Chavot et Moussy se développe avec pour enjeu, l'église Saint Martin.
Les liens entre les deux villages sont anciens mais au 18ème siècle, la situation économique et démographique penche nettement en faveur de Moussy. Son emplacement en fond de vallée, non loin d'Epernay, a attiré les investissements de la bourgeoisie sparnacienne, rémoise et chalonnaise. La viticulture qui autorise de fortes densités de population, y connaît un essor notoire soutenue par la qualité d'un vin qui est une des richesses de la région et que l'on exporte vers Paris et la Flandre. De 1690 à 1773, l'établissement de 103 à 125 foyers exploitant 220 ha de vigne permettent de dépasser Chavot qui attire deux fois moins de foyers exploitant moitié moins de vigne. Le vin de Chavot passant par ailleurs aux yeux des intendants pour "médiocre" comparativement à celui de Moussy.
Chacune des deux communautés a des prétentions sur l'église Saint Martin.
En 1791, les chavotais n'hésitent ainsi pas à faire de l'église Saint Martin, l'église de Chavot. L'église aurait pu être détruite comme celle de Saint Julien aux portes d'Epernay mais un statu quo est trouvé entre les deux villages. L'église est à égale distance de tous. Son isolement et son emplacement central ménagent toutes les susceptibilités et sa situation facilite le travail du curé. L'entité et la conscience paroissiale restent fortes. L'école est en terrain neutre près de l'église et les habitants de Moussy y veillent tout particulièrement jusqu'en 1832 tout au moins. C'est là qu'est le cimetière de la communauté. Même les seigneurs des Conardins de Moussy, dont le château est pourtant doté d'une chapelle funéraire, tiennent à se faire inhumer au sein de l'église de Saint Martin. Quand on connaît la raideur de la pente qui sépare sur 1 km, leur résidence de l'édifice, on peut affirmer qu'il y a là une forte intention symbolique.
Ce n'est qu'en 1865, que sera construite une église au centre de Moussy à laquelle sera adjoint, à distance, un lieu de sépulture. Ainsi les communes de Moussy et de Chavot deviennent totalement indépendantes l'une de l'autre et ce, tant sur le plan administratif que sur le plan spirituel ou bien encore scolaire.
Ce n'est qu'en 1865, que sera construite une église au centre de Moussy à laquelle sera adjoint, à distance, un lieu de sépulture. Ainsi les communes de Moussy et de Chavot deviennent totalement indépendantes l'une de l'autre et ce, tant sur le plan administratif que sur le plan spirituel ou bien encore scolaire.
La révolte des vignerons marque le début du 20ème siècle.
Le phylloxera
Le phylloxera de la vigne est un minuscule puceron, originaire d'Amérique du nord, qui "suçant" les racines de la vigne telle une seringue fichée dans le bois jusqu'à épuisement total de la sève, aboutit à la mort de celle-ci.
Responsable, dans la seconde moitié du 19ème siècle et au début du 20ème, d'une catastrophe causant des dégâts considérables dans les vignobles français et européens à tel point qu'il fut surnommé "l'Attila de la vigne"; il fut ainsi responsable de la destruction de plusieurs millions d'hectares en Europe.
Le premier signalement en France remonte à 1867 dans le Gard. Sa progression est rapide, atteignant la Champagne en 1895.
Le phylloxera de la vigne est un minuscule puceron, originaire d'Amérique du nord, qui "suçant" les racines de la vigne telle une seringue fichée dans le bois jusqu'à épuisement total de la sève, aboutit à la mort de celle-ci.
Responsable, dans la seconde moitié du 19ème siècle et au début du 20ème, d'une catastrophe causant des dégâts considérables dans les vignobles français et européens à tel point qu'il fut surnommé "l'Attila de la vigne"; il fut ainsi responsable de la destruction de plusieurs millions d'hectares en Europe.
Le premier signalement en France remonte à 1867 dans le Gard. Sa progression est rapide, atteignant la Champagne en 1895.
La révolte des vignerons
Au début du 20ème siècle, le vignoble champenois et en particulier marnais connaît des années de récoltes particulièrement mauvaises du fait de la propagation du phylloxera et de conditions climatiques défavorables (gel, pluie, grêle...). A ces rendements désastreux répond une baisse des revenus. Quand les années sont bonnes, elles conduisent à une surproduction entraînant une baisse des prix.
Que l'année soit bonne ou mauvaise, le vigneron subit la loi du négoce, négoce abritant en son sein des fraudeurs qui n'hésitent pas à s'approvisionner à bas prix ailleurs qu'en Champagne, faisant venir leurs vins du Saumurois, du Midi voire même d'Afrique du Nord.
En décembre 1908, l'Etat, à la demande des vignerons champenois, instaure une zone délimitée de production mais celle-ci exclut l'Aube.
Le 16 octobre 1910, une manifestation contestataire réunit à Epernay, dans le calme, quelques 10000 vignerons.
Le 17 janvier 1911, à Damery, les installations d'un négociant fraudeur sont mises à sac. Les mêmes événements se produisent à Hautvillers.
Le 19 janvier, la vallée de la Marne et son vignoble sont en état de siège, placés sous le contrôle du 13ème régiment de dragons basé à Epernay.
Le 20 janvier, le préfet s'engage à interdire tout transport de vins étrangers.
Le gouvernement confirme cette interdiction et détermine l'aire de délimitation de la Champagne viticole, aire qui exclut le département de l'Aube propulsant les vignerons aubois dans la rue. Des contre-propositions maladroites poussent marnais comme aubois à multiplier les manifestations plus ou moins violentes.
L'armée intervient de nouveau en avril 1911 dans les 2 départements concernés. C'est au cours de l'une d'entre elle que M. Paul GANON, vigneron natif de Moussy, trouvera la mort (une rue du village honore sa mémoire).
Une nouvelle loi est nécessaire mais il faudra attendre le 6 mai 1919, après la fin de la Grande Guerre, pour que soit votée la loi concernant la protection des appellations d'origine.
Au début du 20ème siècle, le vignoble champenois et en particulier marnais connaît des années de récoltes particulièrement mauvaises du fait de la propagation du phylloxera et de conditions climatiques défavorables (gel, pluie, grêle...). A ces rendements désastreux répond une baisse des revenus. Quand les années sont bonnes, elles conduisent à une surproduction entraînant une baisse des prix.
Que l'année soit bonne ou mauvaise, le vigneron subit la loi du négoce, négoce abritant en son sein des fraudeurs qui n'hésitent pas à s'approvisionner à bas prix ailleurs qu'en Champagne, faisant venir leurs vins du Saumurois, du Midi voire même d'Afrique du Nord.
En décembre 1908, l'Etat, à la demande des vignerons champenois, instaure une zone délimitée de production mais celle-ci exclut l'Aube.
Le 16 octobre 1910, une manifestation contestataire réunit à Epernay, dans le calme, quelques 10000 vignerons.
Le 17 janvier 1911, à Damery, les installations d'un négociant fraudeur sont mises à sac. Les mêmes événements se produisent à Hautvillers.
Le 19 janvier, la vallée de la Marne et son vignoble sont en état de siège, placés sous le contrôle du 13ème régiment de dragons basé à Epernay.
Le 20 janvier, le préfet s'engage à interdire tout transport de vins étrangers.
Le gouvernement confirme cette interdiction et détermine l'aire de délimitation de la Champagne viticole, aire qui exclut le département de l'Aube propulsant les vignerons aubois dans la rue. Des contre-propositions maladroites poussent marnais comme aubois à multiplier les manifestations plus ou moins violentes.
L'armée intervient de nouveau en avril 1911 dans les 2 départements concernés. C'est au cours de l'une d'entre elle que M. Paul GANON, vigneron natif de Moussy, trouvera la mort (une rue du village honore sa mémoire).
Une nouvelle loi est nécessaire mais il faudra attendre le 6 mai 1919, après la fin de la Grande Guerre, pour que soit votée la loi concernant la protection des appellations d'origine.